La Freie Schule Winterthur est, à bien des égards, une école en mouvement : le désir d’amélioration constante en faveur du développement durable et de la santé permet aux projets d’émerger et de se développer de manière organique. Une participation forte des élèves, issue de la tradition de la promotion de la santé, est vécue et soutenue. Au fil des ans, diverses activités ont eu lieu, accompagnées par le réseau des Umweltschulen à Zurich, sur des thèmes comme la nutrition, l’énergie et la mobilité. La culture de l’école se caractérise par cet engagement, et c’est ainsi que naissent de nouvelles idées.

Dès que nous regardons nos trottoirs de plus près, nous nous apercevons vite qu’ils sont jonchés de chewing-gums ! Dans nos villes, ils sont la deuxième source de déchet la plus fréquente après les mégots de cigarette. C’est à partir de ce constat que deux formateurs/trices en communication, marketing et RP avec leurs apprenti-e-s ont réfléchi à une solution à cette problématique.

L’école de Milchbuck se situe au centre de Zürich, nichée entre deux forêts et la Limmat. Chacun se sent ici le bienvenu : à travers différents projets intégratifs, une atmosphère d’apprentissage favorisant le respect de chacun et la coopération a été établie. La responsable de l’environnement Tamara Brügger raconte que les élèves viennent volontiers ici, du jardin d’enfant au collège. Les enseignant-e-s ne font pas simplement « leur job » : l’enthousiasme et l’engagement de chacun ne fait qu’augmenter la motivation des élèves. Différents projets ont contribué à cette culture, comme la participation au RSES et réseau des Umweltschulen (écoles-environnement). Les activités de l’école sont transversales et interdisciplinaires, et sont soutenues par la direction, l’équipe éducative et les parents.

La mode est un sujet important pour les jeunes, qui convient pour réfléchir à leur propre consommation vestimentaire, montrer les interdépendances mondiales et explorer les possibilités d’action. Pendant la semaine de projet, les élèves du Gymnase de Soleure ont non seulement pris conscience des problèmes de l’industrie textile et de la fast fashion, mais elles ont aussi appris diverses techniques de couture et les ont appliquées dans leur propre projet d’upcyclage : de nouveaux produits ont été créés à partir d’anciens vêtements, certains n’ayant été que légèrement modifiés (écriture imprimée), d’autres sous une forme complètement nouvelle (les pantalons sont devenus des poches). L’accent a été mis sur les alternatives à la mise au rebut et à l’achat de nouveaux articles : « J’ai appris que le monde de la mode vit de la fast fashion. Or, nos vêtements ne devraient pas être là pour être jetés, mais plutôt pour nous individualiser et nous identifier ». À quoi une autre élève a ajouté : « Ce que j’ai aimé dans cette semaine de projet, c’est que j’ai développé une conscience des vêtements et de leur origine, tout en étant capable de travailler de manière indépendante et de concevoir mes propres créations. »

Quand trois formateurs de trois écoles différentes se retrouvent autour d’une table pour réfléchir à un projet pouvant engager et motiver des apprenti-e-s de trois métiers très différents (cuisiniers/ères, logisticien-n-es et mécatronicien-ne-s auto) et se basant sur des objectifs incluant le développement durable, les idées fusent et finalement se rejoignent dans l’assiette ! C’est ainsi que le projet « Quadraclette » a vu le jour. Cet appareil permet de faire fondre quatre fromages à raclette en même temps autour d’un panier à braise en utilisant ainsi un minimum d’énergie et et de générant presque pas de perte de nourriture.

Le projet a vu la réalisation de près d’une trentaine d’activités pédagogiques, la participation active aux sessions du Parlement européen de la jeunesse sur l’eau ainsi que la production de nombreux clips vidéo et d’une BD sur le thème de l’eau.