
Le film nous livre un document sur la vie dans un village de montagne à Madagascar. Ce village compte 160 habitations ; il dispose d’une école, d’un marché et d’un dispensaire. On peut y accéder en voiture mais à partir de là, il faut continuer sa route à pied. Les Zafimaniry vivent traditionellement dans des habitations en bois construites sans le moindre clou. Ce type de construction nécessite toutefois la participation et les forces de toute la communauté. Il y a assez d’eau, mais les rendements de l’agriculture ne suffisent guère à nourrir une famille. Il n’y a pas d’autres sources de revenu ; la situation n’est pas différente pour Eugène, 45 ans, qui vit ici à Antoetra avec Augustine, sa femme, et leurs six enfants. Augustine n’a pas eu son mot à dire lors du choix de son mari. Elle a eu son premier enfant à l’âge de 15 ans. Célestine, 64 ans, la belle-mère d’Augustine, juge elle aussi dépassé le fait que les hommes soient les seuls à prendre les décisions dans la famille : les hommes devraient apprendre à écouter leurs femmes. Les pensées d’Augustine tournent en permanence autour de la question de savoir pourquoi on vit et comment on réussira, jour après jour, à trouver de l’argent. Quant à son fils, Odilo, il rêve de prendre un jour l’avion et de voir Madagascar d’en haut. Âgé de 12 ans, il a déjà quitté l’école pour gagner quelques sous en coupant du bois de feu.